Retour sur les spectacles de la saison 19/20


Antioche : un spectacle captivant

antiocheTrois femmes révoltées, des générations différentes.

Antioche ou l’aventure mère-fille de Jade et Inès. Une scène minimaliste pour une histoire complexe. Le Jeudi 28 novembre 2019 à 20h30 la compagnie «  Théâtre Bluff », nous a donné rendez-vous au Champilambart pour sa pièce de théâtre contemporain écrite par Sarah Berthiaume.

L’accent Québécois est omniprésent et  interprété par deux femmes qui ne se comprennent pas : Jade, une adolescente pure produit de la société de consommation, et Inès, sa mère, qui boit du vin en regardant la télévision. Sur fond du combat d’Antigone, figure de l’antiquité morte pour s’être révoltée contre l’injustice, nous suivons les aventures de ces femmes en route vers Antioche en Turquie.

Un décor simple qui expose deux mondes différents, deux télévisions séparées par un mur invisible. Un style, une histoire qui nous laissera sans voix. 1h15 de spectacle ou 1h15 qui nous rappelle  la vie qu’on est en train de vivre? L’ambiance est attrayante, le texte fondé, touche le public avec force. Nous sortons de la salle heureux, avec des questions sur la folie du monde dans lequel nous vivons.

 

                                                      Propos recueillis par Emeline - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

“Au milieu de l’hiver…” nous avons rencontré Anaïs Allais

La compagnie La Grange aux Belles nous a offert ce mardi 5 novembre une pièce écrite, mise en scène et interprétée par Anaïs Allais. Sur scène elle est accompagnée par François Praud et Méziane Ouessad. Cette pièce nous a fait voyager en France et Algérie et nous raconte une histoire touchante et pleine de vie. Le bord de plateau nous a permis d’en savoir un peu plus…

 

Qui est Abdelkader Ben Bouali pour vous ?

Anaïs Allais : Il est réellement mon grand-père, le père de ma mère. Ça devait être un monologue, au début, sur sa vie. Je me suis rendu compte en tirant un fil sur son histoire que je pouvais réellement tout dire sur le foot franco-algérien tellement ça cristallisait de choses. Je mettais sur la table plein de documents, de livres, de films avec mon histoire personnelle qui était la matière dans laquelle je piochais, l'idée n'était pas de faire une autobiographie ni une autofiction.

 

Le voyage en Algérie est arrivé quand ?

A.A : Il est arrivé assez tard, c’est à dire 5-6 mois avant la première. Pour moi, la chose commençait à se déployer. J’avais très envie de montrer l’Algérie au plateau et de montrer celle d’aujourd’hui et pas uniquement des images d’archive. Je suis partie avec Isabelle Mandin, qui est la vidéaste, je lui ai commandé la scène où Lilas ramasse la terre dans le cimetière. Après, c’est sur la route que l’idée de l’avant-dernière vidéo où nous sommes dans la voiture et nous allons sur la terre du grand-père est venue car en Algérie c’est très compliqué de filmer sans autorisation donc on ne pouvait filmer que dans des espaces intimes, soit dans l’appartement, soit sur le balcon, soit en voiture.

 

 Combien de temps peu prendre la construction d’une pièce comme celle-ci ?

A.A : C’est toujours difficile à dire le temps d’une création, on commence par la phase de production où là, il n’y a pas de plateau. On cherche des partenaires et des complices justement pour faire des résidences. On en a fait pendant deux mois et demi, voire trois mois peut-être, de temps effectif au plateau. Et après entre temps il pouvait se passer 4 ou 5 mois pendant lesquels j’écrivais dans mon coin et je revenais à la prochaine résidence avec de la matière que je faisais essayer aux gars et puis je voyais si ça collait. Et si ça ne collait pas je repartais en écrivant. Et en fait ce spectacle, j’ai fini de l’écrire le jour même de la première. Donc le monologue de fin de Meziane, je lui ai donné le matin même de la première. C'est un spectacle qui s’est construit au fil des résidences et qu’on a construit et tissé ensemble. Tout ça s’est étalé sur un an et demi/deux ans.

 

Comment avez-vous eu l’idée d’avoir un personnage qui bégaie ?

A.A : En fait Lilas son problème est très clair :  au début elle est malade, elle a ce besoin de retourner en Algérie et Harwan dit qu’il n’a pas de problème avec ça, qu’il n’a pas besoin d’aller chercher tout ça.  Ça m’allait bien que le personnage soit comme ça, mais j’avais quand même envie qu’il y ait un empêchement dans la langue, que lui aussi il ait  quelque chose qui soit sonore. Quand on a commencé à faire des recherches, c’est la scénographe qui m’a dit : « Mais tu n'arrêtes pas de dire “l’histoire bégaie”, mais pourquoi Harwan ne serait pas bègue? » Puis quand on a commencé à se renseigner sur le fait de bégayer, ça tombait à pic parce qu’on conseille aux bègues d’apprendre une langue étrangère et c’est comme ça qu’ils apprennent à soigner le bégaiement, ou en chantant ou avec un animal domestique et en fait ce sont trois éléments qu’on avait sur scène.

 

Est-ce que c’est une volonté d’avoir donné un prénom à chacun de vos personnages mais d’avoir gardé le même pour Méziane?

A.A : Et oui… C’est la première fois que l’on pose cette question alors que c’est hyper important. C’est qu’il y a Méziane le personnage et Méziane, lui. Mais comme la frontière est très floue et que le premier monologue, je lui ai écrit vraiment sur mesure, j’écrivais pour vraiment me familiariser avec sa façon de parler. Et quand Méziane le personnage au plateau parle c’est Méziane dans la vie aussi. J’ai vraiment écrit avec sa musique et  Méziane n’est pas comédien à la base. C’est quand même ahurissant pour moi de voir à quel point c’était évident au plateau. Je ne lui faisais pas un super cadeau en lui disant « tu n’es pas comédien, tu n’es jamais monté sur scène, et tu commences par un monologue de 10 minutes. » (Rires)

 

Est-ce que c’est un spectacle que vous allez pouvoir produire en Algérie? 

A.A : Eh bien oui, j’adorerais.  Mais il n’y a pas de piste pour le moment. On l’a joué à Paris et on avait un public très mixte, très métissé, avec des soirées où il y avait presque 50% d’arabophone et c’était vraiment passionnant les discussions après. Les gens parlaient dans le public directement et ça créait du dialogue. Pendant la scène des cours de chant par exemple, il y avait un échange direct.

 

Le moment où les deux Garçons  dansent sur un morceau, qu’est ce qui a motivé  ce choix là, toute cette ambiance ?

A.A : C’est School de Supertramp. Et cette scène-là : eux deux dansant ensemble, c’est presque une scène que j'avais en intuition avant l’écriture et je voulais que ce moment de libération, surtout pour Harwan, passe par le corps et par la danse. Je me suis inspiré de Virile de The Blaze qui est un clip super. Supertramp, c’est aussi un heureux hasard parce que je ne voulais pas, sur les images de l’Algérie qu’il y ait  une musique traditionnelle. Je voulais métisser et qu’il ait un contrepoids, c’est pour ça que Méziane au début est à la guitare et pas au mandole.

 

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour ce spectacle ?

A.A : Il va y avoir mon vécu, mais pas seulement. Il va y avoir aussi les documentaires, de la lecture, des films et de la musique. Même Meziane a apporté énormément de matières, donc c’est un tissage de plein de choses. 

 

Propos recueillis par Alexia SURIRAY et PERRUCHAS Sarah -  BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

“La femme à barbe” - Improbable duo de clowns rigolos !

 

femme a barbeEt si cet article était lu des années après son écriture? C’est le souhait de Frida dans “La femme à barbe” de la compagnie belge du Théâtre des Chardons ; laisser une trace de ses interprétations littéraires à travers les futures générations.

Ce jeudi 10 octobre au Champilambart, je suis fatiguée. J’aborde donc ce spectacle sans attentes spécifiques, seulement prendre du bon temps. Sur un plancher tout en longueur et aux côtés de deux paravents, deux comédiens incarnent des personnages aux allures de clowns : Frida et Adam. Les personnages sont travaillés et recherchés, leurs costumes sont aboutis et les voix modifiées jusqu’à en oublier qui est l’interprète. Grâce à la maîtrise parfaite de son corps, le personnage d’Adam effectue des mîmes réalistes et hilarants. Frida, elle, nous fait part de ses textes fétiches qu’elle nous joue avec sincérité.

Le rythme de la pièce est dynamique. De la douceur à la colère, de la sensibilité à l’autorité, du rire à la mélancolie, ces montagnes russes d’émotions transportent les spectateurs. Mis à part les quelques personnes qui parlent et empêchent de se concentrer pour capter toutes les subtilités de la pièce, le public est réceptif et apprécie la pièce. En témoignent les vifs rires et exclamations !

Entre la naïveté d’Adam qui le rend touchant et l’obstination de Frida à vouloir dépasser son défaut de barbe pour devenir célèbre, le duo fonctionne et pour notre plus grand plaisir !

 

Propos recueillis par Laura Jouaux - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

Marc LAVOINE avec plaisir, au Champilambart

7Le Champilambart accueillait le célèbre Marc Lavoine le vendredi 18 Octobre dernier. En effet : « après six ans d’absence, 2018 marquait l’année du grand retour à la musique pour Marc Lavoine ». 1h30 de concert pendant lequel le chanteur nous interprète les morceaux  de son dernier album “Je reviens à toi”, “Seul définitivement” et “Comme je t’aime” qui retiennent notre attention ainsi que sa nouvelle chanson “ Morceaux d’amour”. Et, bien évidemment, il  reprend ses titres à succès “Elle a les yeux révolvers”, “Rue des acacias”, “C’est ça la France”, “Je descends du singe” et bien d‘autres… Entre chaque chanson, l’interprète  parle à son public pour introduire la chanson suivante. Le public semble composé de curieux qui souhaitent simplement voir à quoi ressemble un concert de Marc Lavoine mais mais il est surtout composé de grands fans qui en sont déjà à leur dizaine de concerts du chanteur.

Nous-mêmes, étudiantes, avons beaucoup aimé ce concert, même si ce n’est pas forcément notre génération, nous connaissions la plupart des chansons à succès et certaines de ses récentes. Et lorsque nous ne connaissions pas les morceaux, nous écoutions les paroles avec la joie de la découverte.  Un agréable moment en compagnie d’un célèbre chanteur !

 

Propos recueillis par Flora ESNARD, Manon PARNET, Myriam LHOMMEAU, Manon RICHARD - BTS 1DATR Lycée Charles Peguy 

 

 

 

 

Söta Sälta,” J’ai tué l’amour”, un spectacle musical d’amour euphorique

Elsa Birgé et Linda Edsjö, toutes deux musiciennes et chanteuses, partagent avec nous les complexités de l’amour à leur manière en Français et en Suédois sur la scène du Champilambart ce 30 novembre 2019. Elles interprètent la jalousie, la frustration, le désespoir, la violence... Le tout dans une atmosphère euphorique où l’admiration du public est présente et bien visible. Après cette interprétation fascinante, les deux artistes nous ont accordé une entrevue, afin de les comprendre davantage.

 

Quelle est l’idée de ce spectacle ?

Quand on a décidé de travailler ensemble, on a commencé à chercher, sur internet, des chansons anciennes des deux pays, un peu biscornues sur l’amour et qui nous parlaient à toutes les deux. Cela s’est fait très intuitivement. Par exemple, on est tombées sur “Le marchand de vélo” et on s’est dit « Mais c’est dingue ! Cette chanson est si ancienne ! ». Cela parle d’une femme qui est frustrée parce qu’elle ne fait pas l’amour. Ça existait déjà, il y a 300 à 500 ans et même peut-être toujours. Donc, c’est l’idée que l’amour et ses complications ont toujours existé, que ça soit en France ou en Suède. Ensuite, on avait envie d’arranger ces chansons pour les jouer avec des vibraphones, objets de cuisines... des objets sonores.

 

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

On était un trio d'artistes avant dans notre compagnie. On a fait un spectacle jeune public qui s’appelait “Comment ça va sur la Terre ?”. On a beaucoup tourné. La 3ème personne, plus âgée, a décidé à un moment donné d'arrêter la scène même si elle a généralement toujours été présente dans les créations. Nous, on avait encore soif et envie de travailler ensemble. Donc, on a décidé de créer notre compagnie, de la structurer pour obtenir des aides. Maintenant, nous avons une association où l’on organise des tournées, où on s'occupe de tout.

 

Depuis combien de temps tournez-vous ce spectacle ? Et où avez-vous fait des représentations ?

On avait joué des extraits avant d'officialiser ce spectacle en juin 2018. On est allées en Bretagne, dans le Jura, dans le Nord. On passe aussi dans le Sud. Mais on a surtout joué en Loire Atlantique. On avait joué à l’ouverture de la Soufflerie à Rezé et également au Carré d’argent à Pontchâteau. Et parce que nous sommes artistes associées à Musique et Danse en Loire Atlantique, celui-ci nous organise des tournées dans le département. Malheureusement, on n’a jamais joué en Suède mais ça va venir ! Cela pourrait très bien marcher. Mais nous avons peu de réseau là-bas et c’est beaucoup de travail pour trouver des dates, des lieux de représentations...                           

 

Propos recueillis par Lucille Gadebois - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

Un Poyo Rojo : leur complicité nous prend d’émotion

Les danseurs du spectacle Un Poyo royo et les étudiants 2 DatrUn spectacle comique composé de danse, de mime et de gestuelle corporelle qui nous captive au premier regard.

Le soir du vendredi 15 Novembre 2019, deux danseurs argentins produits par les Quartiers Libres Productions et coréalisé par le théâtre du Rond-point sont venus nous époustoufler sur la scène du Champilambart. Ce duo hilarant, impressionnant, drôle et sensuel nous a montré un spectacle d’un humour acrobatique. Alfonso BARON et Luciano ROSSO, danseurs et chorégraphes ont eu la gentillesse de nous accorder une interview sur ce spectacle éblouissant qui tourne depuis 10 ans à guichets fermés. Ils répondent à nos nombreuses questions basées sur le spectacle, leur complicité mais aussi leur carrière…

 

Combien de temps avez-vous mis pour créer ce spectacle ?

Nous avons mis un an pour créer ce spectacle. On l’a coécrit à 3 (Alfonso BARON, Luciano ROSSO, Nicolas POGGI) mais ça fait 10 ans qu’on le joue. Tout a commencé en Argentine, puis nous avons fait plusieurs pays. Maintenant nous sommes installés sur Paris.

 

Faites-vous beaucoup d’improvisation ?

Le spectacle change de temps en temps car oui, la première partie, au début, quand on danse chacun de notre côté, on fait de l’improvisation. On en fait aussi au moment d’utiliser la radio car elle est réglée sur des fréquences du territoire. A chaque spectacle on tombe sur des musiques différentes donc on improvise en fonction de ce que l’on entend.

 

Avez-vous une anecdote sur un des spectacles joués ?

Une fois on a terminé le spectacle, au moment où on se touche les mains, avec la chanson du Titanic puis celle de Céline Dion. C’était un moment magique car : Céline Dion ! (petit chant du danseur) ! Et après, à un autre spectacle je me suis blessé au genou sur scène.

 

Est-ce que vous avez toujours fait du spectacle ou vous avez eu un autre métier avant ?

On est danseurs depuis longtemps mais on fait aussi de la musique, du théâtre et du cinéma.

 

Propos recueillis par Anaïs Petit, Alice Adam, Thibault Le Corre - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

1336 (Parole de Fralibs), le récit d’un combat intéressant

133602Philippe Durant raconte, le mardi 15 octobre 2019 au Champilambart de Vallet, le combat d’ouvriers contre la fermeture de leur usine Fralibs dans la ville de Marseille. Son objectif étant de partager la motivation et le dévouement de ces hommes et femmes contre la décision économique d’une société internationale Unilever.

Pendant environ 2 heures, Philippe Durant  interprète les témoignages des ouvriers dans un décor simpliste et efficace. Le public prête attention et vit cette lutte acharnée à travers la voix de Philippe Durant qui résonne dans la salle.

 

C’est en rencontrant l’équipe de l’usine de fabrication de thés que Philippe a pu diffuser leur combat. Il a donc retenu leurs expressions et façons de parler afin de les communiquer au public. Son spectacle livre ainsi directement leurs témoignages aux spectateurs pour comprendre le déroulement de cette aventure qui a duré 1336 jours. Les ouvriers ont résisté contre la société Unilever. Ils ont vécu de nombreuses péripéties pendant cette longue période pour finalement prendre possession de l’entreprise sous la forme d’une SCOP et  la façonner à leur image en sauvant leur emploi et aussi un savoir-faire artisanal.

1336

Philippe Durant se tient tout au long du spectacle assis sous les projecteurs sur une chaise face à une table où est disposé un ouvrage. Dans celui-ci est retranscrit tous les témoignages des ouvriers. C’est de cette manière et par la lumière maintenue sur le public qu’il arrive à attraper le regard de chacun des  spectateurs leur transmettant ainsi le rôle de témoin averti de cette histoire. Seul sa voix et ses gestes modifiés à chaque changement de témoignages animent son récit. Il emprunte la voix et les comportements des ouvriers qu’il a rencontrés pour parler directement au public.

 

Ce long monologue a tenu tête aux spectateurs et a permis de diffuser l’histoire de ces ouvriers dévoués à la préservation de leur usine. Cette histoire nous démontre que pour le moindre changement, il faut s’en donner les moyens et avoir une volonté certaine.

 

Propos recueillis par Lucille Gadebois - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

Malted Milk: une bonne découverte

malted milkAssis sur notre chaise, nous attendons que le show commence… Ce soir du vendredi 06 Décembre 2019, le groupe Malted Milk  nous  éblouit avec leur univers…

Après le spectacle, nous allons à la rencontre du  public. Entre l’humour et l’amusement, le public est effectivement séduit par ces 2 heures de concert de guitare, basse, batterie, chant, clavier, trombone et trompette. C’est en tout cas ce qu’en ont pensé les personnes que nous avons interviewées : un jeune couple, une femme, et deux bénévoles qui viennent régulièrement aux différents spectacles du Champilambart : “c’était super bien”, ”on a beaucoup apprécié”, ”c’était une bonne surprise”, ”bon concert, absolument !”

C’est la première fois que le jeune couple voit Malted Milk en concert. Ils sont venus les voir car à un de leur parent suit le groupe depuis 10 ans. ”C’est aussi la première fois que l’on vient au Champilambart”. Pour une autre personne du public, ce n’est pas une première : “j’ai assisté à plusieurs concert d’eux.  Quant à la venue au Champilambart, ce n’est pas une première non plus : C’est la deuxième fois que je viens, je suis de Nantes, j’étais venu voir Morane il y a quelques années”. Enfin, les deux bénévoles sont très enthousiastes : “En tant que bénévoles nous avons vu pas mal de concerts au Champilambart” ; “Je ne connaissais même pas le groupe, jamais entendu parler et j’ai trouvé ça très bien !” ; “Moi non plus, je ne connaissais pas du tout et c’était vraiment une bonne surprise”.

Le public, semble ainsi très satisfait de ce concert, beaucoup d’entre eux retourneront les voir à l’espace culturel Capellia, à la Chapelle-sur-Erdre et d’autres vont acheter des tee-shirts à la boutique du Champilambart pour les ramener à la maison....

 

                                               Propos recueillis par Clément Denmat, Maelan Lebaron & Coralie Hamon - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

“ Burning”, un spectacle brûlant sur le Burn out

burnongDans un décor simple et épuré, le comédien Julien Fournier démontre une prestation mêlant théâtre et acrobatie. Sous la pression d’une voix off réalisée par Laurence Vielle, l’homme s’obstine à empiler des boîtes qui ne cessent de tomber. Une représentation visant à souligner l’écroulement moral et physique engendré par le burn out.

Les témoignages de différents malades du travail en Belgique sont concrétisés par des mouvements dans la prestation de Julien Fournier. Plus la scène se penche, plus la tâche devient difficile. Une pente qui devient de plus en plus verticale au fur et mesure du travail accumulé. Le comédien glisse, tombe mais ne cède jamais et parvient à chaque fois à se relever.

Des statistiques appuient les mouvements de Julien Fournier. Laurence Vielle décrit des situations vécues par différents travailleurs ayant subi un burn out. Elle raconte l’accumulation de tâches, la pression de la hiérarchie, les obligations de formation. Un mélange des genres alliant poésie, documentaire et qui rend cette représentation atypique. Les mouvements de l’artiste semblent à première vue désordonnés mais lorsque l’on observe bien nous pouvons percevoir une certaine grâce. La prestation athlétique est également à souligner puisque Julien Fournier parvient à marcher sur un sol en pente, à s’habiller sur un tapis roulant ou encore à se maintenir en équilibre sur une planche instable. Enfin, les couleurs sombres et bleues utilisées rappellent celles d’un bureau ou d’une cellule, un effet renforcé par la délimitation de la scène qui rend l’oppression visible..

Après une entrée en matière longue et répétitive, nous étions proches de lâcher, à la limite du burn out. Puis nous comprenons où tout cela nous mène, les artistes souhaitent nous plonger au coeur de la pression engendrée par cette maladie. Au fur et à mesure, nous nous détachons de ce rythme endiablé et découvrons l’aspect artistique de la pièce.

Un spectacle mêlant les genres qui impressionne autant que le burn out oppresse !

 

Propos recueillis par Baptiste Lequeux - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

Asphalte : un spectacle hip hop étonnant et tout en couleur…

photo AsphalteEmotion, éblouissement, questionnement, incompréhension, mais faut-il une explication à la danse ?

Nous voilà en ce mardi soir du 4 février, dans la salle du Champilambart, pleine de spectateurs, en présence de la compagnie “ Dernière minute”, pour le spectacle de danse Asphalte, chorégraphié en 2009  par Pierre Rigal pour 5 danseurs dont 1 danseuse.

Nos ressentis font le grand écart : on se sent comme réfractaires à l’ambiance dramatique qui s’installe, à la violence qui ressort, aux scènes glaçantes de danseurs robotisés comme possédés ou électrocutés mais d’un autre côté on est comme hypnotisées par les couleurs, les jeux de lumière  qui animent le spectacle, la joie qui transpire. Nos yeux restent grands ouverts sur ces 5 danseurs de hip hop qui font preuve de leur talent chacun à leur tour et tous ensemble. Leur style particulier, leurs personnalités se dessinent et nous surprennent. Les cascades, les figures acrobatiques et les tableaux poétiques donnent alors le change aux scènes plus dramatiques.

Tout comme le spectacle dans son ensemble, la fin est  incroyable : un  mélange de réel et  irréel ; autre part qu’à la télévision nous découvrons  comme un détournement en dérision de nos images flashes et réflexes, disparaissant et apparaissant sans cesse devant nos yeux ébahis, en direct...

 

Marion, Camille, Océane - BTS 2 DATR Lycée Charles Péguy

 

 

 

 

Titre définitif : un concert de magie mentale....plus que surprenant

titre définitifLa compagnie Raoul Lambert a offert le mardi 03 mars 2020 son  “Titre définitif/ Titre provisoire” un spectacle de magie mentale pour le moins surprenant !.

La compagnie explore avec humour les ponts entre magie, mentalisme et musique grâce aux personnages de Raoul et Raoul . Tout au long du spectacle les deux personnages autant chanteurs, musiciens que mentalistes  interagissent avec le public, qui en retour est très réceptif et de plus en plus éberlué au fur et à mesure des tours de plus en plus impressionnants..

Le spectacle est drôle et aussi impressionnant, intéressant, troublant ; pourtant  une certaine frustration naît de ne pas savoir comment ils font, de ne pas comprendre comment ils peuvent à ce point proposer les titres de chansons que le public a pourtant bien gardés secrets !.

 “Le premier pas “ a servi de fil conducteur durant tout le spectacle à l’image de ce premier pas que le public fait aussi dans ce monde des illusions optiques et sonores...

Le public semble captivé, il réagit bien, voire même il est  très impliqué durant tout le spectacle. Si on rencontre parfois ce genre de spectacle à la télévision, le voir en spectacle vivant est plus rare et encore plus impressionnant !

Salomé BONDU, Juliana GOISLOT, Claire GALLOT, Blandine LIZIARD et Nathan LEBRUN (BTS DATR 1ère année)

 

Sanseverino, un homme simple pour un concert de dingue !

sanseverinoSur scène, deux guitares acoustiques, une chaise, deux micros et plusieurs projecteurs … Puis une douce lumière pour éclairer la salle, il est temps pour Sanseverino de faire son entrée en ce mardi 10 mars sur la scène du Champilambart. Une heure et demie de spectacle où l’artiste transporte son public entre rire, joie, mélancolie et romantisme. Le concert  plait énormément le public semble conquis comme l’indique le flot de rappels à la fin du spectacle et les propos des spectateurs que nous rencontrons à la sortie..

Pour la majorité d’entre eux,  l’artiste ne leur était pas inconnu... Au contraire, ils avaient déjà pu participer à l’un de ses précédents concerts et étaient très heureux de pouvoir revoir à nouveau sur scène ce grand artiste et encore mieux près de chez eux !

S’ils n’ont pas vraiment de moments préférés dans le concert tellement “tout était parfait”, certains ont retenu cependant les clins d’oeil d’humour  à la politique et l’invitation de l’artiste à chanter avec lui !

Le concert est qualifié de : “rythmé”, “époustouflant”, “surprenant”, “simple”, “joyeux”,” festif”, “génial”. Autant d’adjectifs positifs montrant la joie du public d’avoir pu découvrir ou redécouvrir un Sanseverino  de toute une génération qui se dit unanimement prête à revenir le voir. Et si le plus jeune public ne connaissait pas l’artiste ils ont eux aussi apprécié leur soirée et comptent par la suite continuer à suivre Sanseverino en tant que nouveaux fans … 

Manon Rabruaud

 

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